Retour à mes premières amours

dans le sens asiatique du terme (traduction : je parle de mes amours asiatiques là). (oui le titre n'a rien à voir avec ce qui va suivre). (enfin si un peu ça reste en Asie quand même).

J'aimerais vous parler de deux films :

_☀ Citizen Dog (Mah nakorn) de Wisit Sasanatieng (Thaïlande, 2005)

HEY:D

Commençons par le début : voici le résumé du Parisien :
_Pott a quitté sa campagne natale pour tenter sa chance à Bangkok.Depuis qu'il a trouvé du travail en ville, il pleut des casques de moto, un ours en peluche lui adresse la parole, les personnages d'un roman photo prennent chair sous ses yeux, et surtout, il croise la route de Jinn, ravissante rêveuse, constamment plongée dans un livre tombé du ciel qu'elle est incapable de déchiffrer...

_Je ne m'attendais pas à grand chose et on peut dire que j'ai été agréablement surprise par ce côté décalé, rêveur et complètement farfelu. En introduction, on nous explique que les couleurs sont retravaillées encore après à la tablette graphique (ouais c'est pas le bon terme technique mais je le trouve pas...), et ça donne tout un côté irréel et kitsch qui va très bien au film.
_On a pris coutume de présenter Citizen Dog comme le pendant thaï du Fabuleux destin d’Amélie Poulain. Il fait, en effet, grand étalage de fantaisie, et il est d’une inventivité et d’un second degré réjouissants. Hélas, quelques personnages tombent dans le piège d'un message bienheureux et faussement puéril (je pense notamment à Mèm, enfant qui s'habille comme une "grande" fume et plaque régulièrement son nounours...), du type : le monde est trop sérieux, retrouvons notre âme d’enfant, apprenons à nous réémerveiller...
_Il y a un autre petit détail qui me chiffonne : sur les fiches du Parisien, il y a marqué Comédie Romantique. Ce terme n'est pas très propre à ce film, pour le moins complètement à part. Oui, il est drôle, et oui il y a une histoire d'amour, mais de là à dire que c'est une comédie romantique... En fait, les films que l'on met d'habitude dans cette catégorie n'ont absolument rien à voir avec Citizen Dog. Citizen Dog n'est pas un film avec des situations comiques entre les protagonistes qui finiront ensemble à le fin du film. En fait... si. Mais non. Kitsch, unique, déjanté, décalé, sucré, loufoque, oui. Comédie romantique, non. Que c'est dur de décrire ce film ! En tout cas il n 'a rien de véritablement romantique qui pourra faire rêver les jeunes filles à des embrassades au bord d'un lac.
_Malgré tout, Wisit Sasanatieng nous emmène dans ce monde kitsch, avec des séquences aussi drôles que belles, et on est émerveillé du début à la fin.

Je trouve que sancho-asia décrit à merveille ce film : ICI



_☀ Lemon no koro (The Graduates) de Yuki Iwata (Japon, 2007)

HH

_Film d'un genre plus accessible, puisque rentre dans les cases du film d'amour pour adolescents, du drama. Mais si j'en parle ici c'est parce que justement, je trouve qu'il n'est pas si identique que ça à ce genre de film asiatique répandu sur le net.
Le résumé :
Kayoko est une jeune fille chef d'orchestre dans son lycée qui partage ses sentiments entre Takumi, un élève éffacé et Tomizo, un cancre qui prend la vie comme elle vient. Parallèlement, Kei est une addict de musique rock introvertie qui n'ose pas aller de l'avant face à Kazuya, gaillard leader d'un groupe sans succès...

_Ce résumé ne donne pas envie. Mais justement, ce film m'a surprise.
Par sa lenteur déjà, on prend le temps de tout mettre en place, les personnages et aussi (et surtout) le contexte. Le film mise assez sur l'ambiance, en tout cas au début, avec des plans très esthétiques, des dialogues longs ponctués de silences pesants.
_Ce film est tout à fait beau : la cinématographie, la direction, la rédaction, le scénario et le jeu des acteurs sont excellents. Les jeunes dans le film se traitent avec affection et respect, et à la fin nous constatons que nous les connaissons aussi et les respectons. Nous leur souhaitons du bien dans leurs avenirs incertains. (Et puis pas de schéma gentils-méchants, ça fait du bien !).
La réserve montrée dans ce film prouve que le "moins" est parfois bien plus. Le contact d'une main, ou une demande polie pour toucher les cheveux d'un camarade de classe, devient des événements beaucoup plus puissants et érotiquement chargé qu'un rapport sexuel explicite. Dans ce genre, Lemon no koro est tout en douceur et en puissance sourde.

_Et puis finalement, l’histoire n’est pas si simple que ça. Si on voit plus loin que la bluette d'adolescent à laquelle nous sommes maintenant habitués et bombardés (que ce soit de séries ou de films au cinéma, on connaît bien le genre maintenant), Lemon no koro retrace une année finalement bouleversante pour les deux jeunes héroïnes, mais de façon si naturelle et si mesurée qu'on ne s'en rend pas compte tout de suite. Ce n'est pas une histoire d'amour qui est racontée, mais plutôt comment deux jeunes filles vont vivre un tournant de leur vie. L'une continue sa vie malgré tout en partant à Tokyo alors que l'autre prend confiance en elle et se rend compte malgré tout du cadeau qu'on lui a fait. Ce drama est beaucoup plus proche de la vraie vie que d'autres films du même genre. Pour une fois, un drama ne veut pas nous emmener dans le larmes et le pathos, ni dans le joie intense et facile de retrouvailles par exemple.
_Le fil rouge de l’histoire a beau paraître simple, je pense que ce film se détache des autres par sa réserve mesurée et son approche tout en douceur d’une part de vie.



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Pour ce qui est du titre, mes premières amours c'est Fruits Basket (Furutsu Basuketo ahah), l'animé, que je revisionne (ça doit faire au moins 5 ans que je l'ai pas vu !). Et voilà, du coup ça me rend toute guillerette ! Je me demande si je vais les acheter en manga, tout le monde dit que le manga est mieux... Et puis maintenant, tous les tomes sont sortis ! Mais bon je risque de frôler l'overdose après ça ^^.



XD